Genève ferme les yeux sur la vérité : l’accident de 2017 reste sans justice:
Le 15 novembre 2017, sur la Route de Suisse 95, à Versoix, j’ai subi un accident qui a bouleversé ma vie à jamais. Depuis ce jour, je lutte non seulement contre les séquelles physiques et la dégradation constante de ma santé, mais aussi contre un mur de silence, de manipulation et de corruption entourant les institutions censées protéger la vérité.
J’ai demandé des rapports, exigé des explications, sollicité des photographies du dossier, dénoncé des contradictions, signalé la destruction de preuves réalisée sous les yeux des autorités. Tout cela en vain. Les responsables ont préféré protéger les coupables plutôt que de défendre la justice.
La Police des constructions a fermé les yeux, la SUVA a manipulé des rapports, le Tribunal fédéral s’est lavé les mains, et aujourd’hui le Département du territoire du Canton de Genève clôt mon dossier d’une phrase glaciale : « nous vous avons déjà transmis toutes les informations en notre possession ».
Ils taisent pourtant des faits criants : l’absence de signalisation, la fuite d’un travailleur désigné comme responsable, mon évanouissement constaté par des collègues qui me croyaient mort, la présence de matériaux lourds dans un espace interdit, et la complicité évidente entre les responsables du chantier et les autorités.
Quand l’État, au lieu de protéger, détruit des preuves, réduit au silence des témoins et protège les puissants, il ne s’agit pas de simples manquements administratifs, mais bien de corruption institutionnelle.
J’écris cette dénonciation parce que je refuse que le silence enterre la vérité. Je refuse que ma souffrance soit transformée en papier mort. Je refuse que Genève et la Suisse, qui se disent État de droit, traitent la vie d’un travailleur comme un simple déchet.
Ma voix demeure et continuera d’exposer cette honte, jusqu’à ce que justice soit enfin rendue.
Domício R. Gomes
Revista Repórter X Editora Schweiz Oficial
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